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Frank O'Hara
FRANK O’HARA (1926-1966), est né dans le Maryland et a grandi dans le Massachusetts.
Plus tard il étudie le piano à Boston. Pendant la Seconde Guerre mondiale Frank O’Hara sert dans le Pacifique Sud et au Japon sur le destroyer USS Nicholas. Après la guerre, il étudie à Harvard, où il se spécialise dans la musique. Il commence à écrire de la poésie après avoir lu Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Boris Pasternak et Vladimir Maïakovski. Pendant son séjour à Harvard, il rencontre John Ashbery et commence à publier ses poèmes. Il poursuit ses études à l’Université du Michigan, Ann Arbor. En 1951 Frank O’Hara s’installe à New York. Il devient employé à la réception du Musée d’Art Moderne et commence à écrire sérieusement. En 1952, paraît son premier recueil de poésie, A City in Winter. Il collabore à ArtNews où il publie des articles sur l’art. C’est alors que se constitue ce qu’on appelle l’école de New York des poètes : il côtoie John Ashbery, James Schuyler et Kenneth Koch. Frank O’Hara côtoie les peintres Larry Rivers, Jackson Pollock et Jasper Johns membres de l’école de New York des peintres. Meditations in an Emergency paraît en 1957 et Lunch Poems en 1964. Frank O’Hara a gravi les échelons du MoMA jusqu’à devenir conservateur au sein du Programme International : il a organisé de nombreuses expositions internationales et a consacré de nombreux essais aux peintres de l’après-guerre.

Chez joca seria

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Format : 15 x 20 cm
112 pages
Isbn 9782848091419

15 €
Poèmes déjeuner
Frank O'Hara


traduit de l'anglais (Etats-Unis)
par
Olivier Brossard
et
Ron Padgett
postface et notes d'Olivier Brossard
photo de couverture : Saul Leiter

1950-1960 : New York est la capitale artistique du monde. Artistes côtoient poètes, compositeurs et danseurs dans une effervescence créatrice semblable à celle du Paris début de siècle. Au cœur de la ville et de cette communauté d’artistes, le poète Frank O’Hara devient l’Apollinaire américain. Conservateur au Musée d’art moderne, il parcourt les rues de New York chaque jour à l’heure du déjeuner. Il en tire les Poèmes déjeuner, écrits sur le pouce, en vitesse, entre deux rendez-vous. Ils vous feront faire le tour de la ville, mais une ville personnelle, aussi exacte qu’elle est imaginaire : des adresses précises, l’Empire State Building et les Nations Unies, mais aussi, souvent, des rêves et souvenirs où l’on croise Billie Holiday le temps d’une dernière chanson, Pasternak en robe de chambre, Lana Turner qui s’évanouit et Errol Flynn à la poursuite de nazis. New York, chez Frank O’Hara, est une ville « à emporter », à découvrir à pied, dans le métro ou dans un taxi, toujours en mouvement, sur le vif.
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9782848091662
144 pages
15 x 20 cm

15 €
Méditations dans l'urgence
Frank O'Hara


traduit de l'anglais (Etats-Unis)
par
Olivier Brossard
et
Ron Padgett

postface d'Olivier Brossard, notes d'Olivier Brossard et Ron Padgett
photo de couverture : Saul Leiter

Après la publication en français des Poèmes déjeuner, les éditions joca seria publient donc le premier livre de Frank O’Hara. Il ne s’agit pas ici de poèmes écrits sur le pouce pendant la pause déjeuner du poète à Manhattan, bien que la ville ne soit pas pour autant absente, au contraire. Le livre naît de la rencontre du style post-surréaliste d’O’Hara avec la rapidité de la peinture des années cinquante (Expressionnisme abstrait) dans laquelle le poète « baigne », la vitesse désirée de la musique et la force irrésistible du cinéma. « Nerve » : du nerf, voilà ce qui pourrait résumer ces Méditations dans l’urgence qui s’accommodent du rythme trépidant de la vie moderne pour en transcrire l’intensité.
Avertissement au lecteur : Frank O’Hara ne s’arrête pas pour méditer. Les 
Méditations sont prises dans l’urgence, portées par l’instant, extension d’un présent qui déroule, de vers en vers. C’est un livre jeune, non un livre de jeunesse. Jeune car vigoureux, plein de l’élan qui va donner les chefs d’œuvre comme « À l’industrie cinématographique en crise », longue liste de stars de cinéma adorées, « Méditations dans l’urgence », « Pour James Dean », « Dormir au vol » et « Maïakovski », entre autres.


L’urgence n’enlève rien aux
Méditations ; au contraire, elle leur donne leur force. Et c’est une voix et une sensibilité qui émergent de ce livre, de ce remue-ménage de toiles, films, musiques et livres. Une personnalité se constitue de page en page, un « moi » qui nous parle et qui (se) tient parce qu’il va vite – immédiateté de l’urgence – et qu’au milieu de tout cela il trouve le temps, si infime soit-il, de réfléchir, de regarder son image se constituer. C’est le devenir qui importe, l’aventureuse traversée de soi à l’autre et de soi à soi qu’inaugure le premier poème « Au capitaine du port ». L’autre, c’est aussi le lecteur, invité à se chercher dans cette image qui se dessine – et parfois se défait – au fil des vers et des pages.